Présentation thématique

 

Mardi 17 octobre - Le travail du texte

 

9h30 - 11h00 : Table ronde « La diversité des formes de la commande »

Si les revues et les maisons d’édition en sciences humaines et sociales reçoivent quelques soumissions spontanées, elles sollicitent tout aussi souvent des chercheurs et chercheuses à qui elles passent commande de textes. Cette table ronde mettra l’accent sur la diversité des usages. Quoi de commun entre une commande d’ouvrage et un appel à articles ? Comment un éditeur privé construit-il son catalogue ? La commande est-elle possible dans l’édition publique ? Comment traiter un texte qui ne correspond pas aux attentes ? Loin des idées reçues et au plus près des différentes pratiques de la profession, les échanges permettront d’analyser dans le détail cette démarche ordinaire du métier d’éditeur.

Cette table ronde réunira Étienne Anheim, Nicolas Gras-Payen, Antoine Lilti, Aurélia Michel et Pascal Rouleau.

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11h30 - 13h00 : Table ronde « Accompagner les auteurs et autrices »

L’accompagnement des auteurs et autrices est au cœur de la publication scientifique, mais produire un manuscrit scientifique en SHS est un travail long, complexe et souvent invisible. Les nombreuses étapes de la relecture et de la réécriture qui séparent la réception d’une première version d’un texte et sa parution sous forme d’article ou de livre mobilisent de multiples acteurs : auteurs et autrices, évaluateurs et évaluatrices, directeurs et directrices de publications, membres de comités de revue, éditeurs et éditrices, etc. Tous poursuivent un objectif commun : la qualité. Comment travaillent-ils ensemble pour l’atteindre ? Quelle est la nature de leurs interactions ? Quelles problématiques abordent-ils pour mettre le texte « au travail », au jeu des lectures successives ? Et jusqu’où savent-ils interroger ce que l’auteur ou l’autrice veut dire pour rester fidèle à sa pensée sans l’outrepasser ? Tels sont les enjeux du débat que nous proposerons autour de cette table ronde consacrée à l’accompagnement des auteurs et autrices.

En partant de l’expérience conjointe d’une jeune chercheuse et d’un membre de comité de revue, ainsi que des pratiques d’une maison d’édition privée spécialisée en littérature et en sciences humaines et sociales, cette table ronde entendra revenir sur la pluralité des formes d’accompagnement possibles et sur l’importance de la bibliodiversité de la recherche en sciences humaines et sociales.

Cette table ronde réunira Chloé Beaucamp, Luc Pecquet, Caroline Pichon, Enora Peronneau Saint-Jalmes et Tigest Abye.

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14h30 - 16h00 : Table ronde « Le système de normes » 

La question des normes est centrale dans tout projet éditorial qui, par définition, propose une forme, un objet. Elle l’est peut-être encore davantage en matière d’édition en sciences humaines et sociales, où l’écriture se doit de répondre à des standards de scientificité et où le paratexte participe directement à la valeur scientifique. Une grande partie des publications sont encore très codifiées et doivent respecter des normes qui sont celles de l’édition savante et que le mouvement pour la science ouverte contribue à interroger et à renouveler. En complément de règles et de conventions typographiques communes, chaque revue et chaque maison d’édition a par ailleurs ses propres règles orthotypographiques qui donnent une cohérence à l’ensemble de ses parutions, quel que soit le laps de temps qui sépare leur publication. S’ajoutent les normes internationales, en particulier anglophones, qu’il est essentiel de prendre en compte pour toute diffusion à l’étranger, tout en ayant conscience des risques d’uniformisation qu’elles engendrent. Enfin, les normes linguistiques, qui sont en constante évolution, ont également des répercussions sur l’écriture des sciences humaines et sociales et sur le travail d’édition.

C’est ce mille-feuille normatif qu’il s’agira d’explorer au cours de la table ronde afin de mieux comprendre comment cette codification multiple structure l’écrit scientifique et contribue à le caractériser comme un objet complexe en partie standardisé.

Cette table ronde réunira Gloria Awad, Chloe Morgan, Gwenaëlle Perrier et Laurent Tournier.

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En partenariat avec lHumathèque Condorcet et le Salon du livre des Humanités

16h30 - 18h00 : Table ronde « Les territoires du livre »

Si le discours de la recherche prend des formes variées, il en va de même du livre scientifique. En utilisant la photographie pour son travail anthropologique sur la cité de Sarcelles, Camilo Leon-Quijano pense la recherche-création comme une modalité de liberté et dinnovation intellectuelles et plastiques. Lors de la transformation de la thèse en ouvrage, il était donc impératif quun dialogue sincère et profond se noue non seulement entre lauteur, le chercheur et le photographe, mais également entre lauteur, le graphiste et léditeur.

Plus généralement, cest dans cette dynamique déchange entre les différents acteurs engagés dans la production du livre, territoire de rencontres intellectuelles, artistiques et techniques, quun travail peut être retranscrit sans pertes ou dommages et que la science sincarne dans un objet littéraire et matériel.

Cette table ronde réunira Étienne Anheim, Camilo Leon-Quijano, Violaine Houdart-Mérot, Nancy Murzilli et Saskia ten Cate.

 

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Mercredi 18 octobre - Les mises en récit

9h30 - 11h00 et 11h30 - 13h00

La mise en récit de la recherche en sciences humaines et sociales est une question cruciale, c’est pourquoi nous avons souhaité y consacrer les ateliers de ces 5e Rencontres de l’édition en sciences humaines et sociales. Si les formats traditionnels de publication (revues, monographies) perdurent, les formes de lécriture scientifique évoluent avec le numérique depuis une trentaine dannées, et les publications éditoriales hybrides qui valorisent autrement les données de la recherche fleurissent. Dans le même temps, on voit se développer davantage les écritures scientifiques alternatives : films, documentaires sonores, théâtre, etc. Les retours dexpériences proposés au sein des ateliers seront loccasion de comprendre les défis auxquels sont confrontés, face à ces évolutions, les professionnels chargés de la diffusion et de la médiation des savoirs et les réponses quils apportent à leur échelle.

 

 Atelier « La création visuelle dune nouvelle collection papier » (salle 413)

Comment créer la maquette d’une nouvelle collection ? Comment revisiter celle d’une revue ou d’une collection existante ? À quoi devons-nous penser, en tant qu’éditeur et éditrice, quand nous sommes face à cette situation ? Ann-Koulmig Renault, graphiste et directrice artistique des éditions de l’EHESS, a récemment réalisé la maquette de deux nouvelles collections. Nina Koulikoff, éditrice de Justice spatiale/Spatial Justice et d’Espaces et Sociétés, commence actuellement le processus de refonte de la maquette de cette seconde revue.

Le croisement de leur expérience permettra de faire le point sur le cahier des charges et son évolution au fil du travail, afin que la maquette finale serve au mieux les contenus en prenant bien en compte les aspects techniques.

Latelier réunira Nina Koulikoff et Ann-Koulmig Renault.

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Atelier « Les formes éditoriales hybrides » (salle 414)

Il fut un temps, pas si lointain, où l’édition hybride désignait avant tout les revues publiées à la fois au format papier et au format numérique. Le tournant numérique a désormais plus de vingt ans, et les possibilités qu’il offre font émerger des objets éditoriaux hybrides, non pas « non identifiés », mais moins facilement identifiables que les formats plus traditionnels, qu'ils contribuent à renouveler. Ce sont ces objets, qui articulent des formats et des médias variés (revue, carnet, plateforme, musée numérique, etc.) ou qui se situent à leur intersection, que nous souhaitons explorer à travers deux d’entre eux : Transatlantics Cultures (TRACS) et Criminocorpus.

Latelier réunira Cécilia Monteiro, Marie Morel et Sophie Victorien.

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Atelier « Léditorialisation des données » (salle 410)

Le rôle de l’éditeur est parfois d’inventer de nouvelles formes d’accès aux données scientifiques et d’en proposer une présentation originale au sein ou en annexe des publications. Cet atelier permettra d’interroger le degré d’implication et la responsabilité technique et scientifique de l’éditeur, en s’appuyant sur le retour d’expérience de deux projets éditoriaux. Données « brutes », matériaux, sources, annexes documentaires, documents probatoires : de quels objets parle-t-on et leur diversité définit-elle le degré d’éditorialisation des contenus ?

Le projet « Mémoires européennes du Goulag » (https://www.gulagmemories.eu), porté par les Éditions de l’Ined, a vocation à expérimenter différentes formes de présentation d’archives sonores au sein même d’une publication en ligne.

La revue Gallia – Archéologie des Gaules (https://gallia.cnrs.fr/), hébergée par le pôle éditorial de la MSH Mondes, propose quant à elle à ses auteurs un accompagnement dans le dépôt pérenne de données liées aux articles publiés. La validation scientifique et technique de ces données est intégrée au processus éditorial de la revue, dès soumission du manuscrit. La structuration, la documentation, la mise à disposition des données et leur association avec la publication est ensuite à la charge de l’équipe éditoriale, en collaboration avec les auteurs. Les données déposées sont une partie de la publication et participent de la constitution d’un ensemble contrôlé – la revue s’envisageant elle-même, par l’ensemble de sa production, comme un corpus de données harmonisé.

Latelier réunira Wanda Romanowski et Nicolas Coquet.

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Atelier « Lécriture sonore » (auditorium)

L’écriture des sciences humaines et sociales n’est plus restreinte aux formats traditionnels de l’édition, et la pluralité des formes a considérablement renouvelé les manières de transmettre les savoirs. Parmi elles, l’écriture sonore offre une formidable potentialité créative, dont les processus de construction intellectuelle et matérielle sont bien spécifiques. Bénédicte Barillé et Thomas Debeugny (Direction de l’image et du son de l’École des hautes études en sciences sociales) présenteront une initiative innovante de diffusion de la recherche et nous feront découvrir les singularités de la conception d’un récit sonore.

Latelier réunira Bénédicte Barillé, Thomas Debeugny et David Simon.

 

 

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